Après le mandat d’amener délivré
le lundi, Ruddy Alexis est arrivé avec ses deux chaperons bleus à Paris le
mardi. Remis aux mains de la police parisienne qui ne savait trop que faire de
lui, il a finalement été présenté au président du tribunal, monsieur de Jorna
qui a tenu à le rassurer sur sa liberté de mouvement : il n’était
aucunement dans son intention de le mettre en prison, c’est en homme libre qu’il
va comparaître. Il lui a même conseillé de bien se reposer. Ruddy a donc été
relâché dans la nature à charge pour lui de se présenter le lendemain matin à l’audience
pour la reprise de son procès.
L’arrivée de Ruddy au tribunal
le lendemain, mercredi, n’est pas passé inaperçue. Il est en effet revenu
accompagné du très médiatique évêque de Parténia, monseigneur Gaillot, une
personnalité plébiscitée s’il en est par les Français. Sensible à la situation
invraisemblable réservée au jeune Guadeloupéen reconnu innocent, mais cependant
déporté et abandonné en plein Paris, il a pris sur lui de lui offrir le gîte.
Monseigneur Gaillot (à gauche) et Ruddy Alexis (à droite) montant les marches du tribunal - © Frédéric Gircour
C’est
ainsi que Ruddy a passé sa première nuit à la Congrégation du Saint Esprit, là
où réside le célèbre évêque. Il devrait y demeurer jusqu’à la fin du procès si
la justice ne cherche pas de solution et continue à estimer normal que ce soit l’église
qui pourvoie aux conditions d’hébergement d’une personne jugée innocente par la
Cour d’assises de Basse-Terre et qu’on oblige à comparaître une seconde fois à
7000 kilomètres de son domicile, alors qu’il est sans ressource, sans aucune
famille ici et qu’il ne connaît rien à Paris.
La présence de monseigneur Gaillot, aujourd’hui
âgé de 79 ans, dans la salle d’audience a une valeur symbolique incontestable. Le prélat a en effet passé sa vie à lutter
contre les injustices, que ce soit contre le sort réservé aux sans-papier, se
rendant en Afrique du Sud pour prendre position contre l’apartheid, au côté des
Palestiniens, contre le durcissement de la loi anti-homosexualité au Zimbabwé
et on pourrait poursuivre longtemps cette litanie à laquelle il faut désormais
ajouter son engagement au côté de Ruddy Alexis pour protester contre une mesure
de dépaysement inique et contre les conditions de ce dépaysement.
Monseigneur Gaillot et Ruddy Alexis - © Frédéric Gircour
Il s’est
assis en silence au fond de la petite salle de la Cour d'assises et est resté plusieurs heures à
suivre les débats.
FRédéric Gircour (chien.créole@gmail.com)
Merci Frédéric pour ce partage
RépondreSupprimerRESPECT Frédéric Gircour ouais
RépondreSupprimerVendredi 4 Avril 2014
RépondreSupprimerSi ce jeune homme Guadeloupéen, dénommé Ruddy ALEXIS, n'est pas coupable du meurtre du regretté Jacques BINO dont on l'accuse (car il y fut acquitté au Tribunal de Basse-Terre en Guadeloupe), je ne comprends vraiment pas, pourquoi il fut traîné (manu-militari), dans un autre procès en appel à Paris ? L'acquittement définitif pour ce jeune homme et dont acte.
Le Poète-Artiste (devant l'Eternel)
Prince de SAINT-ALBY 1er
c'est merveilleux de voir sa !!!! ONE LOVE !!!! FOS POU RUDDY ALEXIS !!!
RépondreSupprimerHAPPY !!!
Merci pour l'info.
RépondreSupprimermerci a l eglise
RépondreSupprimerMerci à Monseigneur Gaillot et courage à Ruddy Alexis
RépondreSupprimerQue Dieu bénisse Monseigneur GAILLOT et qu'il protège Ruddy ALEXIS et sa famille.
RépondreSupprimerLa vérité triomphera. L'injustice ne restera pas inpunis
Foss!! Nou la epiw ruddy!!!
RépondreSupprimercorage et foss ,le seigneur est grand
RépondreSupprimerUn grand homme que Monseigneur GAILLOT
RépondreSupprimerfoss et courage pour toi tu est innocent que dieu te bénisse et surtout ta maman qui souffre beaucoup en ce moment
RépondreSupprimerIncroyable ! Mais la vérité triomphera! Merci au Chien créole! Force et courage Ruddy! Merci Monseigneur!
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RépondreSupprimermerci monseigneur dieu est grnad fos po ruddy
RépondreSupprimerc'est honteux pour les antillais qui vivent à Paris de laisser un jeune guadeloupéen dans la rue dans cette grande capital ,sans famille, sans logement ,sans rien c'est honteux. Ou sont les associations qui militent soi disant pour les Antillais de France, ou sont t'ils? il fallait l'intervention de monseigneur Gaillot pour aider ce jeune.ppffff vive "les antillais de Paris"
RépondreSupprimerbondier ké baw fos ou pa bisoin pè timal
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