lundi 26 novembre 2012

Procès Bino – 4° La taille, ça compte !


La question de la taille du meurtrier de Ruddy Alexis va devenir un des axes importants de ce procès.

Agnés Dursus

C’est déjà une locataire de la cité Henri IV, Agnés Dursus, témoin oculaire des faits qui va faire une déclaration fracassante : pour elle, le tireur qui a tué le syndicaliste était grand, c’était d’ailleurs le plus grand de tous ceux qui étaient autour du barrage. Problème, Ruddy Alexis n’est pas grand, c’est même le plus petit des cinq amis arrivés ensemble ce soir-là. On le fait lever dans le box des accusés et elle est catégorique :
« Ça ne peut pas être lui !».

Un sketch

Vient ensuite l’épisode rocambolesque de l’audition de M Bernard Nébord, un autre locataire de la cité Henri IV, lui aussi témoin oculaire du meurtre qui commence par dénoncer les pressions et manipulations qu’il dit avoir subi de la part des enquêteurs. A la barre, il parle d’un tireur d’1,80 m. Le juge s’en émeut, lui rappelle que dans son premier PV d’audition, il parlait d’un tireur d’1,60 m ! Il parvient à lui faire dire que le tireur mesurait peut-être 1,75 m. C’est l’avocat général, Camille Tardo-Dino qui prend la relève :
« M. Nébord, entre 1,75 m et 1,72 m, c’est quasiment la même chose ?», Nébord acquiesce, le parquetier enhardi poursuit :
« Et entre 1,72 m et 1, 70 m, il n’y a pas vraiment de différence non plus ?
– Non, non.
- Vous conviendrez donc qu’il pouvait très bien mesurer 1,70 m ?
- Euh oui, je suppose… »
 Source internet


Convenons avec lui qu’avec cette belle démonstration de sophisme, M. Tardo-Dino aurait pu aller jusqu’à 1,10 m, mais visiblement, il ne souhaitait pas que le tireur fût si petit.


Un détail embarrassant

Lorsque le tour des avocats de la défense est arrivé, ils ont produit un document manuscrit figurant au dossier : le PV d’audition de M. Nébord, entendu chez lui. Ils font constater à la cour que le chiffre indiquant la taille, a été raturé et qu’on a rajouté par–dessus « 1,60 m »… 3 ans après, le témoin avoue ne plus être en mesure de se souvenir si la rature en question figurait sur le document au moment où il l’a signé… En revanche, les avocats de la défense font observer que le document final, tapé à la machine et qui ne fait naturellement pas état d’une quelconque rature, n’a été signé que par les policiers, pas par le témoin, lui ôtant toute valeur juridique et induisant l’idée d’une enquête bâclée, si ce n’est malhonnête…


FRédéric Gircour (chien.creole@gmail.com)

1 commentaire:

  1. la déclaration a été signé ke par les policiers dc na okune valeur.ce ki laisse pensé kil veule jeté la fote sur rudy

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